• La commune de Saint-Marcellin-en-Forez est installée au pied du dernier relief des monts du Forez et du premier replat de la plaine.

     

     

     Le bourg castral en forme de conque, d’où émerge la flèche du clocher, semble niché dans un écrin de verdure

    Les sources iconographiques et les relevés sur le terrain permettent de suivre l’évolution au cours des siècles d’un bourg castral dont les remparts furent construits par fraction et les maisons ensuite  accolées. Le bourg de Saint-Marcellin-en-Forez est un bel exemple de conservation partielle d’une ville médiévale  dont la mise en valeur et la visite de la Maison de l’Armorial permettent de s’imprégner du Forez au XVème siècle.

     

    Visite du bourg castral

     La trace la plus ancienne d’occupation humaine connue se situe à l’extrême sud de la commune, au Pic de la Violette. Le site, fouillé en 1980, a révélé une présence de l’époque Néolithique et de l’Age du Bronze. La période gallo-romaine a laissé sur le territoire de nombreuses traces d’occupation, sous la forme de céramique commune, sigillée et de tuile à rebord….Un trésor monétaire datant du IVème siècle a été découvert au XIXème.

     La mention la plus ancienne connue de Saint-Marcellin date de 984 dans laquelle l’église est citée parmi les possessions de l’Eglise de Lyon. Si jusqu’au milieu du XIIIème siècle, seule l’église et la paroisse de Saint-Marcellin sont attestées, la villa Sancti Marcellini apparaît en 1241.

    L’emploi d’un tel appellatif, villa, renvoie à un habitat d’origine ecclésiale aggloméré autour de l’église, ayant alors le sens de village. Fortifié, cet habitat d’origine ecclésial n’en est pas moins parfois désigné par le terme de castrum depuis 1241. Bien que dépourvu de château,

    l’administration comtale s’implante à Saint-Marcellin en étant représentée par un châtelain. Saint-Marcellin devient en effet une châtellenie comtale dans la seconde moitié du XIIIème siècle, le premier châtelain connu étant attesté en 1287.

     Au XVème siècle, le dessin de Saint-Marcellin dans l’Armorial représente le site vu du sud-est. La conservation partielle des fortifications permet encore d’appréhender le bourg tel que l’a dessiné Guillaume Revel en 1540.

     

     

    1. Le castrum, à l’angle nord-est duquel se trouve l’église Saint-Marcellin, est représenté carré, ceint de hauts remparts crénelés, munis d’un chemin de ronde sous le crénelage. Le rempart est cantonné à chaque angle par une échauguette crénelée construite en encorbellement. Une tour carrée surmontée de hourds de bois se dresse au centre des faces ouest et est. De cet état il ne subsiste que la première enceinte qui fut construite autour l’église, au XIIème siècle. Les remparts sont visibles en grande partie.

     Enceinte du XIIème

     2. L’entrée dans le bourg castral par le nord se fait par la Porte des Estres Porte principale du castrum, elle supportait le pont-levis. Au-dessus devait courir une galerie à balcon ouvragée (estres) desservant les greniers.

      Porte des Estres 

    3. La construction de bâtiments modernes a détruit un des vieux quartiers ainsi que la première maison châtelaine mais révélant une partie des remparts.

      Remparts

     4. La haute tour cylindrique crénelée représentée sur le flanc sud de l’enceinte s’est écroulée en 1858. Son sous-sol servait de prison pour les condamnés en attente de jugement. Il ne subsiste que la base ronde dans une maison.

     5. Largement remaniée, il est toutefois possible de percevoir ce qu’a pu être l’église Saint-Marcellin au moment où la vignette de l’Armorial a été dessinée.

      Eglise

     Le cœur de l’édifice est une église romane à nef unique, dépourvue de collatéraux, longue de quatre travées, chaque travée étant nettement marquée par un arc doubleau retombant sur des colonnes engagées reposant sur des culots et par la présence d’arcs formerets.       L’abside initiale semi-circulaire a été détruite au XIXème siècle. L’ensemble est voûté en berceau.

    Le clocher initial de cet édifice devait être un clocher mur presque de la même largeur que la façade. Postérieurement au Moyen Age, des chapelles latérales ont été ménagées entre les contreforts nord et sud, par percement des murs gouttereaux, le clocher à été réédifié dans sa partie supérieure. A l’heure actuelle, il s’agit d’un clocher massif percé de trois baies en arc brisé soulignées d’une moulure torique sur les faces est et ouest, alors que les faces nord et sud ne sont percées que de deux ouvertures identiques.

    Au XIXème siècle, l’église a été allongée de deux travées, d’une abside semi-circulaire, alors que le clocher a été doté d’une flèche de tuiles.

     6. La famille de Bouthéon occupa longtemps la fonction de capitaine-châtelain. Leur demeure abrite l’Hôtel de Ville ainsi que la Maison de l’Armorial.

     Maison châtelaine/Maison de l’Armorial

    7/8. Saint-Marcellin possède la presque totalité de ses remparts qui furent construits par fractions, les maisons furent ensuite accolées. Ils servent de murs mitoyens et sont donc coulés dans la masse. Ils sont visibles rue Valentine et place des Terreaux.

     Remparts rue Valentine

     9/10. En 1450, une vingtaine de maison, toutes stéréotypées, occupent l’espace intérieur. Certains bâtiments de cette époque sont encore visibles.

     

     

     11. Emplacement de la porte qui perçait la première enceinte, au centre de la face sud, intégrée à une tour carrée construite en saillie sur la courtine, surmontée d’un hourd. La base du rempart était ceinte d’un fossé en eau, encore visible au début du XXème siècle.

     La seconde enceinte fut construite entre 50 et 80 ans après la première, sans doute à cause de l’extension de la population. Cette clôture urbaine de forme quadrangulaire s’étend au sud de l'enceinte castrale.

     12/13/14. L’intérieur de l’enceinte possède encore de belles maisons Renaissance et du XVème  .

       

      15/16/17.  La seconde enceinte était cantonnée de cinq tours circulaires dont deux subsistent partiellement

     

     2° enceinte

     Tour 2° enceinte

     

      Archère dans une tour

    18. Emplacement d’une tour carrée couverte d’un toit de tuile est implantée à l’angle nord-est de l’enceinte, peu avant qu’elle ne se greffe sur l'enceinte castrale.

     

    19. 2° enceinte proche de la jonction avec la première enceinte.

     

    20. A l’ouest, sur l’Armorial, une tour carrée, implantée au centre de la courtine, est surmontée d’un hourd de bois, couverte d’un toit à quatre pentes et percée de deux ouvertures carrées en partie haute. Sur le terrain, il subsiste une tour ronde dans une habitation.

      Vestige de tour ronde

     

    21. Située hors les murs, la chapelle Sainte-Catherine n’est pas représentée sur le dessin de Guillaume Revel, mais présente néanmoins un grand intérêt. La première construction de la chapelle daterait de la fin du XIIième siècle ou début du XIIIième siècle.

     

    Elle était construite selon un plan simple à nef unique précédée d'une abside semi-circulaire couverte en cul de four. La chapelle Sainte-Catherine est citée pour la première fois, dans les textes, en 1314, comme église de cimetière.

    Détruits au XIVème siècle, les murs gouttereaux furent reconstruits en pisé sur les vestiges des anciens murs au XVème siècle. La chapelle est l'exemple le plus ancien, du territoire national, d'utilisation de pisé dans un édifice religieux.

     La partie supérieure des murs sera terminée par une maçonnerie de pierre. Une charpente et un plafond en bois de pin, subsistant aujourd'hui, furent installés. Elle abrite, aujourd’hui, la médiathèque municipale.

     


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  • Arrondissement : Montbrison

    Canton : Saint-Jean-Soleymieux

    L’histoire de Marols commence à s’écrire siècle dès le IXème siècle avec la plus ancienne mention de l'église dans le Cartulaire de Savigny.

    Le mandement et le château de Marols sont cités en 1291. Très peu d’éléments sur la ville sont parvenus jusqu’à nous. La tradition nous rapporte la fondation d’une petite chapelle par les bénédictins autour de laquelle s’établira le village.

    Quelques bribes du passé apparraissent durant la seconde partie du XIV° siècle, en 1389, avec le passage de bandes armées pillant villes et églises. Marols, située en bordure du chemin du Puy, ne sera pas épargnée.

    Il faut attendre le milieu du XV° siècle pour avoir la première représentation de la ville et de son église par Guillaume Revel. En 1562, le tristement célèbre Baron des Adrets, et un détachement de 80 cavaliers, s'emparèrent de marols et mirent le feu à l'église et à sa tour. De son passé de ville fortifiée, Marols conserve de nombreux éléments.

     

     

     Visite du bourg

     

     

    1. habitat aménagé dans le rempart, puis muré

    2. petit passage percé dans le mur du rempart

     

     

    3. face sud des remparts

     

     

     

    4. face est des remparts

    5. porte d’entrée du bourg

     

     

    6. tour de la poivrière

     

     

    7. remparts conservés en élévation

    8. remparts en partie conservé

    9. remparts en sous-sol

    10. emplacement d’une tour en 1813 en partie conservée

    11. église

     

     

    12. croix à bubons

     

     

     

     

     


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    Située dans les Monts du Forez, sur un piton rocheux de 701 mètres, escarpé sur trois côtés, Lavieu est la plus petite et la moins peuplée des communes du canton de SaintJean-Soleymieux.

     Le village s’est développé sur le versant le moins abrupt et le plus protégé du froid, au sud de l’éminence qui le domine. Le caractère du site a favorisé l’installation des hommes depuis longtemps, car les possibilités de défense en font un site privilégié.

     Même si de la forteresse comtale, il ne reste que quelques rares vestiges : fragments de mur, puits, maisons…, le pittoresque village de Lavieu mérite le détour. Au promeneur de découvrir à son gré ces vestiges en cheminant le long des sentiers qui suivent les anciens remparts.

    En parcourant les 2 chemins du bourg, vous suivrez les tracés de l’ancienne forteresse pour arriver sur la place de l’église où se déroule un panorama vertigineux sur les ravins de la Curraize. Les maisons du bourg possèdent encore des éléments architecturaux anciens. A vous de les découvrir, tout en respectant leur caractère privatif. 

     

     

     

     1 tracé probable de la 1ère enceinte

    2 tracé probable de la 2ème enceinte

    3 chemin ancien en partie dallé signalant l’accès à une porte

    4 porte charretière et porte piétonnière signalant l’accès à une porte

    5 bloc de maçonnerie, vestige d’une porte

    6 et 7 vestiges de murs avec parement

    8 vestige de tour en demi-cercle

    9  puits

    10 microrelief, vestiges d’habitations

    11 éminence basaltique où se dressait le donjon

    12 croix XVIème et église saint Jacques en partie romane

     

    13 cimetière et croix XVIème

     

     

     


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